Minimisé, voir moqué depuis des années dans les médias traditionnels en France, l’esport prend de l’ampleur sur la scène sportive Française. Il est difficile de passer à côté de ce nouvel essor du jeu vidéo professionnel. Le championnat du monde de League of Legends avait d’ailleurs lieu à Paris le 10 novembre 2019 et a été retransmis en direct à l’ Hôtel de Ville dans le Village esport mis en place par la mairie.
Précédant ce championnat, du 1er au 2 novembre avait lieu les Worlds 2019 d’Hearthstone lors de la Blizzcon, en Californie. Durant cette compétition, les huit meilleurs joueurs de Hearthstone, représentant l’Europe, l’Asie Pacifique et la Chine s’affrontaient pour le titre de champion du monde.
Moment historique pour l’esport, c’est une joueuse qui a remporté le titre. Xiaomeng dite « Liooon » Li, était la première femme à participer à l’étape finale des Grandmasters.
La championne chinoise n’est pas seulement la première femme à remporter cette compétition. Elle est aussi la première femme à avoir gagné une compétition majeure d’esport à la Blizzcon, depuis sa création.
Émue lors de la remise du prix, elle s’est exprimée au sujet de son statut de pionnière : « Je tiens à dire à toutes les filles qui rêvent de compétition d’esports, de gloire, si vous voulez le faire et si vous croyez en vous, vous devez tout simplement oublier votre genre et aller de l’avant. »
Alors que certains joueurs attribuaient sa place en final à de la discrimination positive, elle a prouvé qu’elle méritait plus que tout sa place. Sa victoire dans un univers aussi masculin que l’esport n’est pas anodine.
Liooon aura sans doute un impact positif sur la possibilité des filles à rêver d’une carrière dans les jeux vidéo. Elle ouvre donc la voie à plus de mixité dans l’esport et ce n’est pas pour nous déplaire !
esports history in the making and an emotional moment: Chinese Hearthstone Grandmasters player VLiooon becomes the first woman to win a major BlizzCon championship and the first woman to win a major HS championship
— Trasher (@Slasher) 2 novembre 2019
it's what dreams are made of pic.twitter.com/zTUXNwH1jW