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Published on: INSPIRATION

Entreprendre au féminin ? [Edito Novembre 2019]

[movedo_title heading_tag= »h2″]« Business au féminin », « entrepreneuriat au féminin », « hors-série entreprendre au féminin », les femmes seraient-elles les nouvelles big boss ?
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[movedo_title heading= »h4″]Alors que se cache-t-il derrière ce terme « au féminin » ? D’ailleurs, vous vous demandez peut-être si TALENTY est un média féminin ?[/movedo_title]

En tous les cas c’est LA question que l’on nous a posée lors de notre dernier pitch en public.
D’ailleurs, entre vous et moi, ce n’était pas vraiment une question, mais plutôt une affirmation : « mais c’est destiné aux femmes ». Évidemment, nous avons demandé à notre interlocuteur pourquoi cette interprétation. La réponse fut immédiate : vos couleurs et les visuels de femmes qui illustrent vos articles.

Cette réaction est très représentative des valeurs et des représentations que nous associons « au féminin ». D’ailleurs l’histoire démontre que l’histoire de la couleur rose par exemple est bien plus complexe que l’on pourrait imaginer.

Ce qui est intéressant d’analyser, c’est qu’à contrario, des médias qui traitent de business de façon que l’on estime « neutre », entendons par ce terme qui ne revendiquent pas de s’adresser à une cible masculine ou féminine, usent bien plus de représentations d’hommes pour illustrer leurs articles. De ce fait, la neutralité devrait-elle s’appuyer sur des caractéristiques attribuées à la gente masculine ?
La question sera posée au cours de ce mois, animé par trois notions fondamentales : la représentation, la déconstruction et le poids des injonctions à la productivité – coucou superwoman et mompreneur instagrammeuse

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Et puis nous avons décidé d’aller plus loin. Au-delà de la place des femmes dans notre société, nous nous sommes questionnées sur la signification d’entreprendre au féminin.

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Ces dernières semaines nous avons pu entendre lors de conférences que « c’était un atout aujourd’hui d’être une femme dans l’entrepreneuriat, tant cela est devenu tendance ».
Seul problème, les articles dans les magazines et les reportages télévisés oublient de rappeler que seulement 30% des créateurs d’entreprises en France sont des femmes, dont seulement 9% à la tête de start-up innovante.
Sans compter qu’elles n’ont pas accès aux mêmes moyens.

Vous n’êtes d’ailleurs surement pas passé à côté de la campagne percutante de Sista « Faut-il devenir un homme pour lever des fonds ? ».

Car oui la question mérite d’être posée lorsque l’on découvre que 85% des start-ups françaises ont été fondées par une équipe 100% masculine et que les entreprises créées par des femmes ont 30% moins de chances d’être financées.

[movedo_title heading= »h4″]Alors, « Au féminin » signifierait-il « autrement » ?
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Si de nouvelles initiatives voient le jour, telles que des incubateurs ou des coworkings 100% féminin, ce n’est pas nécessairement pour être dans l’entre soi ou définir une nouvelle norme.
Il s’agit avant tout de se reconnaître dans ses particularités et de grandir auprès de nouvelles rôles modèles.

Cette pluralité des profils, source de difficultés additionnelles, est bien exprimée par Céline Mas, associée du cabinet d’études Occurrence et Présidente de ONU Femmes France pour le media Influencia « Il y a ce qu’on peut appeler l’empilement des conséquences. On en parle dans les études de genres notamment. Le problème des femmes c’est qu’elles n’ont pas un seul problème, tout s’ajoute et forme des couches opaques. Prenons un exemple, vous êtes femme, noire, vivez loin d’un centre urbain, vous n’avez pas de réseau ni études supérieures au compteur et avez peu d’économies : voilà 6 couches au moins de difficultés. […] Un réseau professionnel c’est donc essentiel pour faire les bonnes rencontres, faire valoir ses idées et partager avec des avis parfois contraires. Et pour les femmes c’est aussi apprendre à se mettre en avant, une chose qui n’est pas toujours évidente ».

C’est aussi pour cela qu’en faisant la promesse d’accompagner nos lect.eurs.rices et notre communauté dans leur épanouissement personnel et professionnel nous nous adressons inévitablement à beaucoup de femmes.

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Cela fait-il de nous un média féminin ? Non un média inclusif tout au plus.

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Pour nous, il est fondamental de prendre son talent au sérieux peu importe son genre.
Nous sommes totalement en accord avec le discours de Séverine Grégoire, fondatrice de l’e-shop Monshowroom, et de la plateforme de conseils Mesdocteurs : « Il ne faut pas que nous soyons l’exception mais que nous devenions la norme. Seul le projet et la personnalité́ du chef d’entreprise comptent qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme.».

Sources :
https://assets.kpmg/content/dam/kpmg/fr/pdf/2017/02/fr-barometre-levees-de-fonds-des-startup-tech-dirigees-par-des-femmes.pdf
https://axalive.fr/article/comprendre-entrepreneuriat-feminin
www.wearesista.com

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