D’extraction paysanne, Joseph Ferdinand Cheval avait commencé à travailler très jeune dans une France rongée par la famine. Paradoxalement, cette période du XIXème siècle voit émerger la première révolution industrielle avec ses chemins de fer, une ouverture sur le monde. Cela nourrit l’imaginaire du facteur qui en prend connaissance à travers les gazettes illustrées et cartes postales qu’il distribue quotidiennement.
Il consacrera 33 ans de sa vie à bâtir, pierre par pierre, une œuvre architecturale unique. Sans formation en la matière, Joseph Ferdinand Cheval fut le précurseur d’un art que l’on nomma naïf, faute de pouvoir le catégoriser formellement.
Après ses tournées, il ramassait les pierres nécessaires à la construction de son œuvre. Il l’appelait son « palais idéal » qu’il assemblait le plus souvent la nuit.
Une telle entreprise était perçue comme une lubie étrange par les habitants de la région de Hauterives dont il était originaire. Il était vu comme un excentrique.
J’avais visité cet édifice quand j’avais 9-10 ans et c’est d’autant plus impressionnant quand on le voit avec l’oeil d’un enfant. Je n’au jamais compris pourquoi son oeuvre a été longtemps méprisée avant de pouvoir être classée…
Effectivement ça doit être quelque chose ! Cela est sans doute dû à l’élitisme dans le monde de l’architecture qui est à la fois un art et de l’ingénierie (donc académique).
La formation académique et je pense aussi le fait que l’oeuvre ait été réalisé par un facteur issu du monde paysan, donc de la classe populaire