Laëtitia S ( comme Self love) est la créatrice de We are Badass Squad. Un collectif qui “s'attaque à la révolution du self love par le sport. Du fitness énergique, sensuel, accessible et plein d'attitude”.
Un projet ambitieux, bienveillant et novateur qui nous a donné envie d’en savoir plus sur le parcours de sa fondatrice.
Durant cet échange, Laëtitia nous raconte ses combats, dès le plus jeune âge pour atteindre ses objectifs. Malgré un parcours scolaire et professionnel qui donne une grande place à la raison, Laetitia a décidé d’écouter son coeur. Rencontre avec une jeune femme énergique, badass et inspirante.
Talenty : Bonjour Laëtitia, commençons par le début de ton parcours. Où as tu grandi ?
Laëtitia : J’ai 28 ans, je viens de Vitry-sur-Seine où j’ai fait une grande partie de ma scolarité.
J’étais dans un lycée privé et dans cet établissement, les professeurs voulaient me diriger vers une filière technique.Pourtant, sans être une très bonne élève à l’époque, mes notes restaient convenables. Je me suis battue pour entrer en ES au sein d’un autre établissement. A partir de là, quelque chose s’est débloqué. J’ai adoré l’économie et l’histoire, je suis devenue une vraie bonne élève.T : Cela ne doit pas être simple de se battre pour son orientation scolaire aussi jeune. Tu as toujours été sûre de toi et de tes choix ?
L : Non pas du tout, j’étais une enfant très timide et introvertie. J’ai commencé la danse au lycée et ça m’a révélé ! J’ai appris à m’imposer et à me battre pour ce que je veux. Je ne savais pas exactement ce que je voulais faire plus tard, mais je me sentais capable d’aller en section générale.
J’ai eu mon bac mention bien, je ne pensais pas faire de longues études, mais mes professeurs croyaient en moi et m’ont conseillé de faire une prépa. Finalement, j’avais tellement travaillé pour en arriver là que j’ai pris le pari avec une amie en me disant “pourquoi pas” ?
T : Tu es donc arrivée en prépa sans objectif précis, ça s’est quand même bien passé ?
L : J’étais assez stressée au début car je viens de banlieue et je m’attendais à arriver dans un environnement très compétitif avec des élèves qui sortent des meilleurs lycées parisiens. Finalement c’était pas le cas et il y a avait une très bonne ambiance entre nous! J’y ai rencontré des ami.e.s très proches qui étaient dans le même mood que moi. On dansait même sur Soulja Boy pendant les pauses.
Aussi je me suis prise au jeu de la prépa au point de viser les meilleures écoles. Lors de ma dernière année j’ai changé d’établissement pour mettre toutes les chances de mon côté. C’était dans le 16ème arrondissement de Paris et ça a tout de suite été moins évident mais c’était une belle expérience: je m’en suis bien sortie!
T : Nous voyons… Pendant tes études ta passion pour la danse a continué ?
L : Oui heureusement. J’ai intégré l’école supérieur de commerce de Grenoble. J’étais très investie dans différentes associations dont la comédie musicale qui a occupé une place majeure dans ma scolarité. C’était très enrichissant ! De formation, je baignais dans la danse hip hop et là bas je me suis ouverte à d’autres types de danse dont la danse contemporaine. C’était magique! C’est fou ce que le corps est capable de faire lorsque tu lui permets de s’exprimer.
T : Au niveau des études, tu savais ce qui t’intéressait ?
L : J’aimais bien le marketing et la finance et je me suis finalement orientée vers une spécialisation en finance parce, je l’avoue, il était orienté vers l’international. J’ai été sélectionné et je suis partie à New-York pour y faire une partie de mes études. C’était à couper le souffle et comme il faisait extrêmement froid, j’avais peu de cours en présentiel. J’en ai donc profité pour m’inscrire au Broadway Dance Center.
Je me suis redécouverte, autant au niveau du corps que de la personnalité. Chaque cours me permettait de vraiment m’exprimer. C’ était comme un second déclic.
T : Un déclic au point de créer We are Badass Squad ?
L : Pas encore, je suis revenue en France après mon échange pour un stage, puis j’ai poursuivi en master à Londres. Là bas j’ai fait de la finance et aussi du sport ! J’étais dans une groupe de potes où on se retrouvait pour s’entraîner ensemble. J’aimais beaucoup l’énergie de groupe qui en émanait!
Niveau pro, j’ai appris pleins de choses mais en fait, ce milieu me faisait peur. Je savais que c’était un métier avec peu de work/life balance. Dans l’une de mes dernières expériences en finance par exemple il m’est arrivé de rentrer chez moi à 2h00 du matin. Il y a des personnes à qui cela plaît et heureusement. Le plus important c’est d’être aligné et okay avec ça.
T : Effectivement, à contrario, tout le monde n’est pas fait pour être entrepreneur.
L : Oui complètement, ce n’est pas pour tout le monde. Moi c’est aussi venu suite à un “désillusion professionnelle”.
Pour diverses raison, malgré de belle expériences, j’ai eu du mal à trouvé un CDI en fonds d’investissement. J’ai réalisé qu’avoir un bon fit en entretien et les qualités supposées pour faire une “bonne banquière” ne faisaient pas tout!
Suite à ça je me suis demandée si j’avais vraiment envie de continuer dans la finance.
T : Cela a été compliqué de remettre en question ce pour quoi tu avais fait tant d’années d’études?
L : Un peu mais comme j’avais beaucoup de coachs dans mon entourage ça m’a rassuré. Mes potes m’ont suggéré d’être coach en attendant de trouver un travail dans la finance. Moi je me disais que je ne ressemblais pas à l’idée que je me faisais d’une coach sportive. Finalement je me sentais tellement bien quand je faisais du sport que j’avais envie de partager ça alors je me suis dis “pourquoi pas” et j’ai sauté le pas.
A Londres le coaching sportif ne s’arrête pas au sport et au corps, c’est davantage un lifestyle. Ce n’est pas surprenant non plus là bas d’avoir plusieurs métiers dans des domaines différents.
Diplôme de coach sportif en poche, j’ai eu un moment de panique où je me suis dit que c’était du gâchis de ne pas travailler dans la finance. J’ai donc continué à travailler dans un grand cabinet d’audit tout en coachant en même temps. Au bout d’un moment ce n’était plus gérable.
J’ai donc pris du temps pour moi, pour savoir ce que je voulais vraiment faire. J’avais lancé un instagram (@iamlaetitias) qui fonctionnait bien. Et en apprenant que j’allais au Togo la propriétaire d’un coffee shop sur place m’a proposé de donner des cours.
Je n’avais jamais donné de cours collectifs mais j’ai accepté le challenge ! J’ai donc préparé un cours de sport mixé avec de la danse et ça s’est hyper bien passé. Il y avait des femmes et des hommes de tous niveaux! L’énergie était incroyable!
En le voyant sur instagram beaucoup de personnes m’ont demandé de venir le donner à Paris. C’est en partie comme ça qu’est né We Are Badass Squad. Je voulais créer des cours qui permettent de se découvrir, de se libérer et de se reconnecter à soi et à son corps en se basant sur le dynamisme du sport.
T : Félicitations ! Du coup tu portes seule ce projet ?
L : Oui, c’est énormément de travail. J’organise de plus en plus d’événements pour des magazines par exemple, dans des hôtels, pour différentes entreprises. Je fais tout, les chorégraphies, les cours, la communication, le site web, la logistique, le démarchage commercial.
Comme je parle beaucoup de self love je l’applique à moi-même. Dès que je suis sous l’eau, je fais une pause et j’hésite pas à disparaître des réseaux sociaux. C’est très important dans l’entreprenariat !
T : Qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
L : De continuer à travailler avec mon cœur! Niveau pro, j’aimerais agrandir l’équipe avec des coachs/danseurs qui ont une vibe cool As Fuck !
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