Originaire de Seattle, Jimi Hendrix a tant révolutionné le domaine musical en seulement 4 ans de carrière qu’il demeure une légende à jamais. Il a réussi à s’inscrire comme une part de l’identité musicale universelle.
Injustement accolée à sa musique demeure l’étiquette psychédélique, un son né de l’usage de stupéfiants. Pourtant, le « style Hendrix » comporte bien des nuances : Celle d’un manifeste de la condition afro-américaine, un plaidoyer contre la guerre du Vietnam, d’expérimentations sonores.
Hendrix était-il un génie dont le seul talent a suffi à son statut de mythe ou y avait-il autre chose ?
Apprentissage solo
Né en 1942, Johnny Allen Hendrix apprend seul à jouer à l’âge de 4 ans sur un harmonica. Puis, pour ses 16 ans, il apprendra à jouer sur une guitare acoustique modèle Supra Ozark que son père lui offrit.
Un cadeau auquel l’adolescent va se raccrocher pour surmonter un environnement familial chaotique. Il connait à peine sa mère qui a quitté le foyer et mourra jeune. Le blues et le rock deviennent ses compagnes de jeux tandis qu’il passe d’une famille d’accueil à l’autre.
Parachutiste éclair
Pendant une très courte période, Hendrix s’enrôle dans l’armée en tant que parachutiste. Mieux valait l’armée que la prison où il a failli atterrir pour une histoire de vol de voiture. Il profitera de l’occasion pour fonder un groupe avec le bassiste Billy Cox affecté au même régiment.
Hey Joe
Ses premières années de musiciens se limitent à des prestations dans de petites salles de Manhattan où le jeune aspirant s’ennuie. Mais lors d’une de ces soirées, il est remarqué par Chas Chandler, un éminent manager.
Ce n’est pas aux Etats-Unis que son talent éclate au grand jour mais en Angleterre. Malgré l’effervescence musicale créée par les Beatles, Hendrix fascine.
The Jimi Hendrix Experience
Il s’établit donc à Londres où un casting est organisé pour monter un groupe autour de lui. Noel Redding et Mitch Mitchell seront sélectionnés.
Intuitivement, le jeune Hendrix arrive à créer une énergie rythmique. Il allie la maîtrise de son instrument, la performance scénique et une part de mysticisme. Il commence à créer l’étrange rituel de la guitare immolée en fin de concert.
La malédiction de l’artiste
Une fois que Hendrix commence à devenir populaire, il délaisse la dimension spectaculaire de ses anciennes performances au grand dam de ses producteurs. Il désire se consacrer exclusivement à son art et préfère les publics silencieux qui l’écoutent religieusement. Finalement, Hendrix vit assez mal tout ce qui entoure sa notoriété : Le fait d’avoir à voyager fréquemment pour les tournées, les séances d’autographes, les discussions interminables avec ses fans. Tout cela le frustre.
« Les gens sont là pour nous écouter, pas pour nous voir ! Quelque chose cloche… » s’exaspère-t-il à chaque fois qu’il n’est pas sur la scène.
Un son inimitable
Bien des guitaristes chevronnés se sont essayer à trouver le son caractéristique de Hendrix sans jamais vraiment y parvenir. Ce petit plus réside certainement dans la place que laissait l’artiste à l’improvisation faisant de chaque morceau une interprétation unique. Il se réinventait sans cesse. Cette magie qui naissait de son art de l’improvisation lui valut cependant des déboires. Des formations musicales refusaient de se produire avec lui car il ne respectait pas les morceaux.
En 1969, il participe à Woodstock et livre une performance qui a grandement participer de sa légende.
Broyé par la machine
Exaspéré par le star system, l’artiste brûle la chandelle par les deux bouts. Une sorte d’angoisse lancinante de ne plus parvenir à rester aussi créatif s’empare aussi de lui. En ajout à cette déprime vient se greffer la prise régulière de drogues. Hendrix finit de plus en plus prématurément ses concerts. Le 28 janvier 1970, un concert au Madison Square Garden catastrophique marque sa dernière performance publique.
Des controverses existent sur son décès qui aura lieu 8 mois plus tard. Hendrix lui-même ne pensait pas vivre très vieux ce qui attise d’autant plus les spéculations sur sa mort. Quoi qu’il en soit, il demeure une figure inspirante transcendant les frontières de la musique et du temps.
Une carrière posthume
Il aura fallu attendre 1997 pour que les héritiers légitimes d’Hendrix ne récupèrent ses droits. L’héritage musical de l’artiste sera alors bien plus respecté qu’il ne le fut précédemment. En effet, nombre de ses anciens albums avaient été modifiés allant jusqu’à refaire jouer plusieurs parties par d’autres artistes. Il est donc heureux que le respect de sa mémoire et de son patrimoine musical continue de lui survivre.
Un film sur la première partie de sa vie a été produit par John Ridley en 2015. Nommé « Jimi, All is By My Side” le film ne comporte malheureusement aucun de ses titres cultes (Little Wing, Foxey Lady, Voodoo Child, Purple Haze, Hey Jo). Le réalisateur n’avait pas les droits nécessaires pour les employer, diminuant malheureusement ainsi l’intérêt de son film.
Bien des ouvrages ont été écrits sur le musicien, en voici 3 unanimement salués pour leurs qualités respectives.
« Jimi Hendrix : L’homme, la magie, la vérité » par Sharon Lawrence
« L’expérience des limites » par Charles-R Cross
« Jimi Hendrix : Vie et légende » par Charles-Shaar Murray
Et vous, quel artiste autodidacte vous inspire le plus ?
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