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Published on: SOCIÉTÉ

Êtes-vous un late bloomer ?

Je me souviens de la première fois où j’ai entendu le terme « late bloomer ».

C’était au micro du podcast Génération XX. Je m’en souviens très bien, car comme à chaque fois qu’un terme m’interpelle je l’ai écrit dans le coin d’une page de mon carnet.

Quelques semaines plus tard, j’essaie d’en savoir plus. Je découvre alors le livre de Catherine Taret « Il n’est jamais trop tard pour éclore » (aux éditions Flammarion). Dans notre société ou tout va vite, cette notion est inattendue.

Il n’est jamais trop tard pour éclore - Late bloomer

 


 

Chaque jour, en ouvrant mon navigateur web ou sur les réseaux sociaux, je découvre des personnalités inspirantes de plus en plus jeunes. Si bien que l’on se dit rapidement que la réussite réside dans le fait d’avoir bâti un empire avant 30 ans.


 

Cette volonté de réussir tout et vite est très contemporaine. Vous me voyez venir, je vais mettre encore cela sur le dos des réseaux sociaux, que j’aime temps pourtant. Et bien il est difficile de faire autrement…

Aujourd’hui, les plus jeunes sont les plus à même de se servir des nouvelles technologies. Les outils de communication et de représentation sont à leur portée. Ils connaissent les codes et les attentes des internautes. Cela devient plus aisé pour eux de devenir un influenceur ou de rendre visible leur jeune marque, sur Instagram par exemple.

S’il y a bien plus de chefs d’entreprises âgés de plus de quarante ans, plutôt qu’âgés de vingt ans, ils sont bien moins nombreux sur Instagram, dans les médias en ligne ou sur YouTube. Du coup, nous pouvons rapidement nous fier aux apparences et considérer que la réussite réside principalement dans la starification. Alors même que les figures précoces sont de réelles exceptions.


 

L’histoire de Catherine Taret nous le rappelle.

Elle nous parle de son syndrome de l’imposteur, de sa quête de se trouver, des intuitions et surtout de ce nouveau terme qui a changé sa vie. “Il y a bien des carottes précoces et des carottes tardives : qu’importe le moment de la récolte, cela restera toujours des carottes” souligne l’auteure.

Si vous vous sentez trop vieux, que vous pensez avoir raté le coche et que vous avez un tictac interne, vous allez pouvoir souffler.

Prenez une tasse de thé, détendez-vous, à tout problème il y a une solution, mais surtout une cause. Je vous raconte tout !


 

 

« Late bloomer » signifie en anglais « plante à floraison tardive ». Une jolie expression qui démontre que faire les choses plus tard ne veut pas toujours dire : être en retard. En réalité ce terme évoque le fait que nous avons chacun notre rythme, notre identité.


late bloomer - makeitnow.fr

Alors, tout comme pour le syndrome de l’imposteur, je me suis dit qu’avant toutes choses il serait intéressant de définir, si, vous aussi, vous êtes un late bloomer. Contrairement aux apparences nous n’avons pas besoin d’être dans la trentaine, au minima, pour s’en apercevoir. On peut s’en rendre compte très jeune. Et c’est même une chance d’ailleurs de l’identifier rapidement.


 

Voici quelques questions qui vous aideront à y voir plus clair :

  • Avez-vous besoin de trouver du sens dans ce que vous apprenez ?
  • Etes-vous indécis(e) sur votre choix de carrière ?
  • Vous êtes-vous déjà surpris(e) à réussir des choses qui vous semblaient inatteignables ?
  • Etes-vous toujours dans votre zone de confort ?
  • Manquez-vous de confiance en vous ?

Si à chacune de ces questions vous pouvez répondre par l’affirmative, vous êtes assurément un late bloomer. Alors, pas de panique tout va arriver … un peu plus tard.


 

Il faudra toutefois s’empêcher de … s’empêcher !

Je sais qu’il n’est pas facile de rester optimiste lorsque l’on n’est pas là où la société, la famille ou les amis nous attendent à l’instant T.

Êtes-vous un late bloomer - TALENTY


 

 

Pourtant, il y a de réels avantages à être un late bloomer.


Rappelez-vous, que depuis des années l’expérience est un gage de qualité. Dans beaucoup de cultures l’aîné est considéré comme un sage. Nous avons de l’estime pour cette personne plus âgée. C’est à elle que l’on demande des conseils.

Prendre son temps c’est donc  se construire un bagage et gagner en légitimité. Avec l’expérience vous affinez votre futur projet (même s’il n’est pas encore défini) et vous apprenez à connaître vos forces et vos faiblesses.

Henri Michaux disait « Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage. ».


 

Pour avancer et prendre confiance, il faut avoir balisé la route. Se prendre les pieds dans le tapis nous permet de savoir comment se relever. Avec les années, les peurs s’amoindrissent et nous gagnons en liberté lorsque le chemin est dégagé.

Si l’audace est souvent attribuée à la jeunesse, la prise de risque peut se faire à tout âge. Il faut du courage et de l’indépendance pour le late bloomer qui va à contre-courant en gardant son rythme, sans céder à la pression de notre société qui peut lui projeter que son temps est passé.

Rappelons-le : il n’y a pas d’âge pour oser !


 

 

Maintenant, à l’action.


Si je devais vous donner un seul conseil, ça serait de conserver toutes ces belles idées qui virevoltent dans votre tête.

L’une des astuces est de toujours avoir sur soi un petit carnet dans lequel vous pourrez noter toutes vos pensées, peu importe l’heure ou le lieu. Il y a de grandes chances qu’un jour l’une de ces idées soit la clé pour vous permettre d’atteindre le succès escompté, comme ces 15 personnalités :

late bloomer - 15 personnalités

 

Et puis, n’oubliez pas, si les late bloomers se sentent incompris aujourd’hui, ils seront sans aucun doute les références de demain. Car notre monde s’apprête à mieux maîtriser le temps comme le laisse présager notamment la tendance slow life


 

Rien est perdu, rien est fini, tout peut (encore) arriver !

Vous avez aimé cet article ? Laissez un commentaire pour prolonger la discussion :)

  1. Hello nous ne connaissions pas cette expression mais ton article a été très enrichissant merci. C’est un vrai travail à faire sur soi !

  2. Ce fameux tic tac interne… c’est génial de pouvoir mettre un terme dessus ! En plus j’aime beaucoup l’élégance de l’expression Late Bloomer, très poétique. La société nous met une telle pression pour réussir, et au plus vite… moi aussi je dis chacun son rythme, alors laissons infuser 🙂

    1. Je suis d’accord avec toi c’est tellement joli  » Late Bloomer » ça permet de relativiser et prendre les choses plus sereinement.

  3. Très bon article ! Je fais partie des late bloomers et ça fait du bien d’entendre ça et de le lire ! Parce que je n’ai pas d’enfant (je n’en veux pas) donc je devrais avoir voyager partout… mais ce n’est pas le cas. Je devrais avoir un poste de fou… mais ce n’est pas le cas non plus. Je devrais être méga cultivée, avoir monter ma boîte… non plus ! Alors oui je suis une late bloomer !

    1. Je suis ravie que ça ait pu te faire du bien, car il est toujours bon de rappeler que nous n’avons rien à prouver. Le principal c’est de s’écouter et de faire les choses avec passion.

  4. Je ne connaissais pas cette expression non plus, mais je crois que c’est tout moi !!!! J’ai l’impression d’être à la bourre sur tout, même le permis je l’ai eu tard ! Bon après je ne me plains pas de tout, par exemple je vis seule et j’en suis ravie (j’ai personne dans les pattes), j’ai pas de gosse mais j’en veux pas donc ça tombe bien… Le plus relou ça a été le permis pendant une partie de ma vingtaine, puis le boulot, j’ai galèré pour trouver quelque chose 😉

    1. Si je peux te rassurer je n’ai toujours pas mon permis (en temps que véritable parisienne) 😉

  5. je fais partie des late bloomers et j’assume rien me sert de courir il faut arriver a temps et puis .D’ailleurs c’est la societe qui nous categorisent de la sorte sinon rien est presser chacun va ason rythme.

    1. Tu as raison accepter que nous avons chacun notre rythme est la priorité… même si c’est parfois difficile dans notre société.

  6. Comme tu le dis très bien dans ton article, chaque personne est différente et ça serait donc pas logique que chacun ait la même vie. A chaque fleur, sa saison de floraison.
    Pour ma part, je ne sais pas si je peux aisément me définir comme late bloomer (difficile à dire) mais je suis quelqu’un qui a porte énormément de doutes en elles. Pour éclore, il va falloir que je me débarrasse de quelques-uns j’imagine.

    1. Oui tu as raison il est important de se débarrasser de ses poids, mais parfois le temps permet de se détacher en douceur de tout cela 🙂

  7. Voilà un article qui fait un bien fou a lire… c’est drôle, il y a quelques jours, je parlais a une amie du syndrome de l’imposteur, qui est ancré dans ma tête depuis un moment… encore plus actuellement, car je viens d’être embauché dans un nouveau job, qui requiert pas mal de connaissances que je n’ai pas, et ils décident de me faire confiance quand même… du coup j’ai ce syndrome qui revient me hanté… alors lire ton article m’a fait un bien fou !
    Je m’y retrouve vraiment. Je nai pas la trentaine (22 ans en fait) mais jai eu mon BTS qu’en juin 2017 (j’ai repris mes études 2 ans après le bac), et en septembre 2018 je vais reprendre une licence. Je crois que je peux me considérer comme une « late bloomer ». Mais tu as raison, ce n’est absolument pas grave, au contraire !
    Désolée pour le racontage de vie, mais ton article m’a fait du bien et m’a inspiré, alors merci 🙂

    1. Je suis tellement touchée par ton commentaire ! ? C’est exactement pour cela que j’écris … C’est tellement important de se sentir comprise et moins seule.
      ps : j’adore le racontage de vie 😉

    2. Je suis tellement touchée que cet article t’ai fait du bien ? Tu pourras aussi faire un tour sur mon article « avez-vous le syndrome de l’imposteur » qui te donnera des pistes pour avancer malgré tout 🙂

  8. Coucou ! Super article, je ne connaissais pas du tout ce terme de « late bloomer » on en apprend tous les jours et c’est vraiment chouette ! merci pour tous tes conseils également, bisous !

  9. J’adore cet article ultra positif qui nous rappelle qu’on peut réussir à tout âge et qu’on n’est pas obligée d’être comme toutes ces girlboss under 30 qu’on voit partout sur les réseaux sociaux (bravo à elles, y’a pas à dire), mais qui parfois nous mettent un peu la pression aussi, sans le vouloir. Super ces exemples aussi à la fin ces exemples de personnes qui ont réussi « sur le tard » ! Perso, j’ai du mal à faire un choix de carrière car de nombreux secteurs m’intéressent !
    Léa

    1. Il trouver sa propre inspiration et ses propres mentors et en effet ils n’ont pas tous moins de 25 ans. en ce qui concerne ton choix e carrière il n’y a peut être pas de choix à faire. Tu vas peut-être créer ton propre modèle … je te laisse aller faire un tour sur notre club des slasheuses sur facebook si tu as encore un doute 😉

  10. très intéressant cet article. Expression inconnue pour moi jusqu’à maintenant. Je me sens à la fois concernée et non concernée. Je suis une cinquantenaire !!! Je peux te dire que je suis plutôt en avance par rapport à ma génération question réseaux, blogging, informatique etc. En même temps je n’ai forcément pas du tout les mêmes objectifs qui me poussent à blogger qu’une trentenaire. Je trouve d’ailleurs extraordinaire d’avoir les mêmes centre d’intérêt que certaines jeunes bloggueuses. C’est ce qui me plait. Je découvre plein de choses que je n’aurais pas connue si j’étais restée dans ma sphère.

  11. Je ne connaissais pas cette expression. Ton article est très intéressant. Sans pour autant être dans la définition. Étant des années 80. Je me trouve parfois complètement dépassée. Pas forcément parce que je ne comprends pas le fonctionnement de toute cette éclosion mais parce que ça ne m’intéresse pas. Je suis l’ovni d’internet. En tout cas le livre à l’air intéressant j’en prends note.

  12. Bonjour Lauriane,
    Je trouve que ton article “fait du bien”. Car il met un mot sur quelque chose qui existe effectivement dans notre société, cette pression de devoir “réussir” avant un certain âge. Il met une expression sur le droit d’avoir son propre rythme et qu’il ne soit pas “dans la norme”.

    Je réfléchis beaucoup à la question du bonheur, et notamment de l’épanouissement au travail (au travers de mon blog lesnouveauxtravailleurs.fr). Ce que j’observe, c’est que chacun a sa propre réalité de la “réussite” et du temps que ça doit mettre. Et tout le monde ne met pas la priorité sur les mêmes éléments.

    Certains commencent par fonder une famille, puis se posent la question de leur épanouissement au travail plus tard. Ce sont donc des “late bloomers” sur le plan professionnel, mais pas personnel. D’autres, comme moi, commencent par chercher à s’épanouir professionnellement, mais sont “à la traîne” côté coeur. Nous sommes des “lates bloomers de l’amour” 😀

    Chacun de ces groupes peut se sentir “anormal” en présence de personnes qui ont choisi de mettre la priorité ailleurs. Mais j’ai le sentiment que tout le monde est potentiellement “late bloomer” dans un domaine.

    Quelque part, c’est un choix que chacun fait. Dans nos comportements et nos décisions, on fait le choix de mettre la priorité sur sa vie amoureuse, ou de la mettre sur sa vie professionnelle, ou sur encore autre chose.

    J’observe même que certains late bloomers peuvent bénéficier de l’avance des autres dans le domaine où ils sont en retard. Par exemple, quelqu’un qui a réussi sa vie amoureuse peut avoir envie d’aider les autres à y parvenir, comme l’a fait Florence Escaravage avec sa méthode Love Intelligence.

    Inversement, quelqu’un qui se pose beaucoup de questions sur l’épanouissement au travail peut avoir quelque chose à apporter à ceux qui s’en posent moins. C’est ce que je fais personnellement avec certains de mes amis, et c’est le but de mon blog.

    Je suis d’accord avec le fait que chacun est libre d’aller au rythme qui lui convient. En revanche, je pense que beaucoup de personnes ne vivent en réalité pas à leur rythme mais à celui imposé par leurs parents ou la société. Ils font ce que la société estime “bien” et “normal” au lieu de suivre leur propre rythme.

    Catherine Taret l’évoque dans son TED quand elle dit que certains sont late bloomers parce qu’ils commencent leur vie “en vivant le rêve de quelqu’un d’autre” plutôt que de vivre le leur.

    Je pense que, dans ce cas précis, on doit faire quelque chose pour éviter à ces personnes de passer à côté de leur vie, car on n’en a qu’une. Les réveiller. Comme essayent de le faire Christine Lewicki dans son livre “Wake Up” et Raphaëlle Giordano dans son livre “Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une”.

    Moi aussi j’ai envie d’aller sur cette voie-là avec mon blog : comprendre ce qui ne va pas dans sa situation professionnelle actuelle, identifier ce qui fait vibrer, et passer à l’action pour aller vers plus d’épanouissement au travail.

    1. Merci mille fois d’avoir partagé ton point de vue. Tu as tout a fait raison et j’aime beaucoup tes références 🙂

  13. Tres bon article, je suis tout a fait d’accord avec toi. Il ne faut jamais s’empêcher de réaliser nos rêves. Le temps passe vite, alors autant se lancer des qu’on a envie plutôt que de le laisser filer en pensant qu’il est trop tard.

  14. Encore une fois, tu m’as fait découvrir une jolie expression qui, je crois, me caractérise totalement ! Je me dis en permanence que je mets trop de temps pour faire les choses ou juste pour me lancer. Pourtant, ce ne sont pas les idées ni l’envie qui manquent, loin de là ! En y réfléchissant, je m’aperçois même que tout ça ne date pas d’hier haha 🙂 Mais bon, j’ai toujours préféré prendre mon temps de bien faire les choses, et surtout apprécié le moment. Je pense que c’est important aussi de ne pas toujours être enfermé dans une productivité permanente (encore plus dans des domaines artistiques où le recul est nécessaire). En tout cas, merci pour la découverte de ce terme ! 🙂

    1. Je pense aussi que le recul peut être un véritable atout dans certaines disciplines. Tu as tout le temps pour éclore vu la qualité de ton travail que j’adore 🙂