Skip links
Published on: INTERVIEW TALENTY

Alexandra et Jean Marc Bruel, fondateurs de PaperMint [Interview]

Quoi de mieux, pour clôturer ce mois enchanté, que de vous raconter ma rencontre avec les fondateurs de mon coup de cœur créatif de l’année. Je (ne) vous présente (plus) la marque créative et poétique PaperMint qui cumule les likes sur Instagram.

PaperMint, c’est la petite marque – connue pour ses papiers peints à motifs – qui monte vite. Pourtant, derrière ces créations il ne s’agit pas d’une grosse machine, mais d’un duo père et fille – Alexandra et Jean Marc Bruel – qui produisent dans leur propre atelier, au cœur de Paris.

Ni une, ni deux, à ma pause déjeuner, je pousse la porte de leur agence / atelier, nichée au fond d’une jolie cour du 9eme arrondissement, où fusionne créativité et hyperactivité.

photo_atelier_94_exterieur_nous_trouver_adresse_papermint_paris_wallpaper_papier_peint_decors_deco_decoration_mur_design_interior_interieur_pattern_illustration_motif_architecture_atelier_impression_g

Immédiatement, je tombe sous le charme de leur accessibilité, leur authenticité et leur envie de partager.


Une belle histoire de famille


Si PaperMint a moins d’un an, la collaboration père et fille n’est pas nouvelle. « On a commencé à travailler ensemble en 2008, en créant notre propre agence de graphisme : Piu Design. » m’explique Alexandra.

Très vite, grâce à leurs compétences multiples, l’agence propose à ses clients de les accompagner dans leurs projets de communication 360°. Bien que l’ADN de l’entreprise reste le graphisme, ils travaillent alors sur des sujets corporate mais aussi sur l’identité visuelle des marques.

piu

Dans cette dynamique, l’agence est amenée à intervenir sur des projets de création de stands, de scénographies et de décorations de locaux professionnels. Des missions qui plaisent particulièrement à Jean Marc – qui travaillait jusqu’alors dans la décoration – et à Alexandra – directrice artistique – qui peut exprimer toute sa créativité.

Si ces missions mettent la puce à l’oreille du duo, pourtant, c’est un autre challenge – moins audacieux sur le papier – qui est à l’origine de PaperMint.


Les premiers pas sur la lune


Il a fallu qu’Alexandra face ses premiers pas sur la lune pour avoir le déclic. Celle que l’on retrouve dans le livre de Make My Lemonade, aux Editions Eyrolles, Make My Birthday.

En effet, c’est lorsqu’ Alexandra répond à la demande de son amie Lisa Gachet – lui créer une lune autocollante – que l’idée d’étendre son activité graphique, fait son chemin. « Lisa avait très envie de faire un décor Lune. On a donc créé un papier en trois lés à découper. C’était plutôt du Do It Yourself. Immédiatement la communauté de Make My Lemonade a eu un véritable coup de cœur pour ce motif » m’explique Alexandra.

Boosté par cet enthousiasme, le duo, pugnace, se remet au travail pour chercher à améliorer le produit. L’aventure PaperMint débute !

Il faut dire qu’avec du recul, ce duo père / fille avait toutes les clés en main pour réussir. En faisant une rétrospective, ils confessent eux-mêmes « On a le savoir-faire techniques et produits, la connaissance des matières et des machines que l’on avait déjà acquise pour imprimer des affiches ou de la signalétique pour l’agence de graphisme ». Tous les voyants étaient donc au vert pour débuter une nouvelle aventure, en parallèle de leur agence de graphisme Piu Design.


Made in Paris


Lancée en septembre dernier, PaperMint est particulièrement dans l’air du temps. Car bien que peu de monde saute (à nouveau) le pas de recouvrir ses quatre murs de papier peint, la décoration murale fait le show sur toutes les planches de tendances déco.

Du coup, on aurait très bien imaginé qu’après avoir trouvé la bonne idée, qui correspond en plus à un marché florissant, le duo reste derrière son bureau pour gérer ce nouveau business, et envoyer le papier peint en production à l’autre bout du monde. Pourtant il n’en est rien. « On a décidé de faire la créa en interne ainsi que la production. Forts de ce procédé, on peut ainsi proposer un service de personnalisation à nos clients » souligne Jean Marc. « Nous faisons de la production artisanale, les gens peuvent venir frapper à la porte, assister à la production, corriger un détail sur un fichier s’ils le souhaitent ». Une porte grande ouverte, qui illustre parfaitement la bienveillance de ces fondateurs.

fullsizerender_3-3


Un papier peint personnalisé


Tout comme les valeurs humaines défendues par l’entreprise, le service de personnalisation est un véritable critère de différenciation sur le marché.

Tout est fait pour faciliter l’accès au papier peint et répondre aux attentes de chacun, car la décoration murale n’est pas un élément décoratif comme les autres. Un simple lé de papier peut changer toute l’atmosphère d’une pièce, et raconter de véritables histoires. Personnellement je me souviens encore du motif du papier peint de ma chambre d’enfant, lorsque j’avais moins de dix ans, et lors de notre premier déménagement, choisir le papier de ma chambre a été une priorité.

Pour nous accompagner dans cette acquisition, qui n’est pas anodine, PaperMint propose des rouleaux prédécoupés pour s’assurer de n’avoir aucun raté, ils nous permettent aussi de choisir le type de papier, et même d’adapter le motif (taille, couleur) à nos envies. Une démarche sur-mesure, qui démontre qu’Alexandra et Jean-Marc se positionnent avant tout comme des artisans.

alexandrabruel_martin-condomines
©Martin Condomines

Des motifs best-seller


Si PaperMint compte aujourd’hui près de 10 000 abonnés sur Instagram – dont seul Jean-Marc gère le compte – c’est aussi grâce à ses motifs déjà devenus emblématiques. Après la lune de Lisa, que l’on retrouve encore sur le site en différents coloris, les nageuses sont elles aussi devenues cultes – avec ou sans leur plongeoir. On les retrouve d’ailleurs aussi dans le vestiaire de Chez Simone.

Un succès qui attise la curiosité de nombreux créatifs qui sollicitent aujourd’hui PaperMint.

Un intérêt qui touche particulièrement Alexandra et Jean-Marc, mais, auquel ils ne peuvent pas toujours donner suite, par manque de temps et d’effectif. Car l’engouement est tel que l’on oublie souvent qu’il s’agit d’une petite entreprise familiale.

Les collaborations qui demandent beaucoup d’investissement, sont donc rares, et choisies avec soin. La première collection capsule, par exemple, PaperMint x Vaïnui de Castelbajac, est particulièrement intéressante, car elle permet à la marque d’ajouter un nouvel univers à son catalogue, celui de l’enfance. Une thématique qui a dû ravir les jeunes parents.

Pour l’occasion, Vaïnui de Castelbajac – illustratrice et réalisatrice d’animation – a imaginé un univers poétique et humoristique où se côtoient oursons et cactus. Des motifs idéaux pour égayer la chambre des plus petits, mais qui peuvent même séduire les plus grands.

Lorsque le duo ne donne pas carte blanche à des artistes qui leur ressemblent, pour une collection spéciale, l’ensemble des motifs sont créés sous la direction d’Alexandra.

« On fait un brainstorming d’idées. A l’issue de cette réunion, je crée des planches d’inspirations issues de ma culture graphique, développée lors de mes études aux Gobelins, en me nourrissant du travail d’autres artistes, de Pinterest ou de tout ce qui m’entoure. On essaie aussi de réinterpréter et de revisiter des courants artistiques emblématiques, comme l’Art déco par exemple. » m’explique Alexandra.

Forte de cet ensemble d’influences, on retrouve dans chacun de ses dessins, une élégance et un chic très français, voire parisien, qui se mêlent à des inspirations plus lointaines. Ainsi les baigneuses côtoient les pivoines vintages – repérées chez Simone – ainsi que les flamants roses et la jungle – créées sur mesure pour la Maison Sibylle.

A cela, s’ajoute un mix de vintage et de contemporain qui permet à PaperMint de proposer un motif palms art déco 1925 ou encore, l’imprimé granite, qu’Alexandra a créé il y a déjà deux ans. « A l’époque, c’était la mode du marbré, du minéral, du coup j’ai pensé aux granites. Je trouve ces tâches géniales, même si au début on n’était pas sûr que ça puisse marcher ».

marbre-2

Une belle intuition, puis qu’aujourd’hui le papier habille la boutique Azaleas à New York et AtelierKumø By EmilieKaøri à Lille, premier distributeur de cet imprimé.


En attendant de sauter le cap du papier peint


En plus des papiers peints – leur marque de fabrique – Alexandra et Jean-Marc nous proposent également des fresques, des stickers, des posters et même de la papeterie made in Paris. Une diversité très maligne qui permet à tout un chacun de s’approprier les motifs sans pour autant se confronter au rouleau de papier peint.

En effet, les hantises peuvent être nombreuses lorsque l’on s’imagine recouvrir ses murs.

Comment faire si je suis locataire ? La pose sera-t-elle facile ? Ça ne va pas rétrécir l’espace ? Et si j’ai envie de changer de déco ?

Tant de freins qui peuvent retarder l’acte d’achat. Jean-Marc souligne d’ailleurs « Tout le monde n’a pas forcément cinq mètres carrés pour faire un papier peint. Si on a envie de se faire plaisir on peut très bien s’acheter un poster, un décor adhésif, ou même de la papeterie ».

Car, si on ne peut pas s’empêcher de liker, et de partager, les motifs de PaperMint sur le web, c’est avant tout parce que nous sommes séduits par les motifs. Alors, quand on nous propose de transformer notre coup de cœur en achat à prix tout doux, impossible de ne pas craquer ! Regardez un peu cette sélection :

Car, je l’avoue, il est bien plus compliqué de craquer de façon compulsive sur les rouleaux de papiers peints. Même si Alexandra et Jean-Marc proposent des rouleaux à moins de 100 euros. Un prix qui est très raisonnable pour un produit haut de gamme.  

murs


Vous aimez cet article, épinglez-le dans Pinterest pour le lire plus tard !

Alors que ça fait déjà quarante-cinq minutes que l’on papote, entre les stickers qui recouvrent les murs, les lés de papiers suspendus et les grosses imprimantes, je n’ai qu’une envie … refaire ma déco et tapisser tous mes murs ! (oups)

fullsizerender_8-2

Mais pour débuter, je me laisse tenter par les autocollants et j’imagine déjà quelques Do It Yourself  … Affaire à suivre 😉

Elle n’est pas belle la vie ?

Vous avez aimé cet article ? Laissez un commentaire pour prolonger la discussion :)