Vous ne le savez peut-être pas, mais l’une de mes passions est la décoration. Du coup, je suis avec beaucoup d’attention les comptes Instagram qui partagent des univers de caractère sur la plateforme. Parmi ma sélection de comptes inspirants : « For me Lab ».
Des inspirations quotidiennes qui présentent des intérieurs élégants et tendances, réchauffés, très souvent, par de jolies tables en bois.
Ces pièces uniques et charismatiques, faites par des artisans, sont d’ailleurs LA marque de fabrique de For Me Lab : premier select store qui met en relation clients et créateurs pour des meubles et objets sur-mesure.
For Me Lab est un site qui va bien au-delà de l’e-boutique. On y découvre en plus des inspirations de décoration, l’histoire des personnes qui fabriquent et leurs valeurs. Ce qui fait que cette entreprise est différente c’est l’univers de la sélection. Il y a véritablement « un esprit For me Lab ». Chaque création semble avoir une âme et l’expérience autour du produit sur mesure est unique.
Les fondatrices se sont appuyées sur leur longue expérience autour de la création de marque pour donner vie à ce pure Player. « Notre engagement écologique et le fait de donner du sens est indispensable pour nous, car c’est ce qui nous a manqué dans nos expériences précédentes. » confient les cheffes d’entreprise.
Après avoir littéralement fondu pour cette expérience eco-responsable, qui propose une alternative aux meubles standards des grandes enseignes, c’est l’histoire des deux fondatrices qui m’a donné envie d’en savoir plus.
Le rendez-vous est pris à l’hôtel Hoxton Paris à quelques mètres de leur bureau. Pour l’occasion, je suis accompagnée d’Anouk, Talented Girls, qui va immortaliser la rencontre à travers son objectif.
Géraldine Blanc et Jordane Paragon ont une alchimie indéniable et un sourire communicatif. Pour démocratiser le sur-mesure dans le domaine de la décoration d’intérieur il faut être sûr de soi, mais aussi créative et attentive. Et bien au premier regard, je comprends qu’elles sont tout cela.
Lorsque l’on souhaite créer son entreprise on se pose mille questions et l’une d’entre elle est souvent de savoir s’il faut se lancer seule ou accompagnée dans cette grande aventure. C’est pourquoi j’ai demandé aux deux créatrices de nous raconter l’histoire de leur rencontre.
Géraldine et Jordane se sont rencontrées sur les bancs de la faculté de Dauphine à Paris. Elles étudiaient toutes deux l’économie et la gestion. Si elles envisagent à cette époque de travailler dans le domaine du marketing, c’est le côté généraliste de la formation qui rime souvent avec « tout est possible » qui les séduit. Jordane souligne « L’avantage c’est que nous n’avions pas besoin de faire une spécialisation immédiate. Toutefois, le produit, les concepts et le parcours de consommateur nous ont toujours intéressés. ».
Bien qu’elles suivent le même cursus elles ont chacune des intérêts spécifiques. Géraldine, elle, a toujours eu un penchant pour le domaine artistique. Impliquée dans le BDE (bureau des élèves) de la faculté elle organise notamment un festival qui mêle exposition d’art, projections cinématographiques, danse et défilé de mode. Elle confie d’ailleurs « Je pensais travailler dans le domaine culturel, mais j’ai choisi la voie de la sécurité en prolongeant mes études par une année au CELSA. C’est d’ailleurs pendant cette année que j’ai réellement noué une amitié avec Jordane. ». Si Jordane a pris la même voie c’est qu’elle est elle très intéressée par une carrière à dimension internationale.
Diplôme en poche, l’histoire aurait pu s’arrêter là. Pourtant, leur parcours professionnel ne cesse d’être lié. Bien qu’étant dans des services différents elles évoluent pendant onze années dans la même grande entreprise de cosmétique.
Jusqu’à ce que leur carrière prenne un nouveau tournant…
Après une dizaine d’années d’expérience les futures entrepreneures sont prêtes à s’écouter plus que jamais et formuler leurs interrogations les plus profondes.
Jordane se rappelle « Au bout de onze ans j’avais fait le tour de la question et cela faisait un moment que je n’étais plus si heureuse que cela… Sur le papier j’avais tout : salaire, voyages, sécurité et le tout dans un domaine qui faisait rêver, mais pourtant je manquais de sens. ». Au même moment Géraldine était prête elle aussi à donner un nouveau sens à sa carrière « J’étais en perpétuelle réflexion sur mon avenir professionnel même si j’évoluais très bien. J’avais intégré une plus petite marque les trois dernières années pour travailler sur le positionnement de celle-ci et sa digitalisation. J’aimais particulièrement avoir un pouvoir direct sur les choses. C’est cette dernière expérience qui m’a amené à envisager l’entreprenariat. ».
L’évolution s’est donc faite toute en douceur : de la grosse boite, à la moyenne, jusqu’à créer leur propre startup.
Alors, évidement je n’ai pas résisté à l’envie de demander aux deux fondatrices, qu’elle avait été leur moment « Make it Now » ?
Jordane n’hésite pas une seconde : « Apres quinze ans d’activité professionnelle salariée nous nous sentions assez fortes, tout en nous sentant encore jeunes, pour lancer notre entreprise à 35 ans. Nous avons eu ce fameux déclic « C’est maintenant ou jamais » ». Géraldine ajoute « Mais c’était vraiment un saut dans l’inconnu pour nous. D’ailleurs, nous nous en faisions toute une montagne… mais grâce aux réseaux sociaux, aux vidéos, aux prises de paroles dans les différents événements ça nous semblait possible ».
Les entrepreneuses nous démontrent une fois de plus que les médias peuvent être une incroyable source de motivation. Se donner la chance d’émerger, sans pour autant avoir beaucoup de moyens financiers, est alors envisageable. D’autant plus lorsque vous bénéficiez du chômage comme cela a été le cas pour Jordane et Géraldine.
« A l’époque nous continuions de chercher un autre emploi, mais plus nous passions des entretiens plus nous nous rendions compte que nous voulions surtout créer notre propre entreprise. » confie Géraldine. Toutefois, Jordane avoue s’être donnée une date limite. « Lorsque j’ai arrêté de chercher un emploi en septembre je me suis dit que si nous n’avions rien de concret en décembre je me remettrais à nouveau à chercher un emploi salarié. Je me disais que je ne pouvais pas passer ma vie à la recherche d’une idée. ».
Cette confession est tout particulièrement importante, car de l’envie d’entreprendre à la bonne idée il y a un pas.
Lorsque l’on a l’âme d’une entrepreneure et l’envie de donner vie à ses idées, la concrétisation n’est pas pour autant facile.
Les fondatrices de For Me Lab confient d’ailleurs qu’elles ne se sentaient pas capables de monter une entreprise seule. Ce qui leur a permis de sauter le pas est le fait d’avoir eu une expérience professionnelle commune et d’être sûres de la force de leur relation amicale.
Des données à ne pas négliger puisque s’associer dans un business est loin d’être anodin. Une responsabilité que les cheffes d’entreprise avaient prise en compte dès la recherche de leur concept.
« On réfléchissait chacune de notre côté, car on n’avait pas envie de faire porter la pression à l’autre. Pourtant, c’est le regard de l’autre qui a permis de valider que nous pouvions concrétiser l’idée ensemble. Au fond, nous avons toujours su que tout cela allait finir en collaboration, mais nous nous étions rien promises. » m’explique Jordane.
Toutes deux fans de décoration, l’idée de For me Lab se formalise rapidement. Si le concept est clair : proposer des créations artisanales sur mesure, avant de se lancer en mai 2016, Jordane et Géraldine osent se poser les bonnes questions sur leur association. Elles n’hésitent pas à mettre un cadre, à identifier les risques et même à définir tous les scénarios possibles, y compris ceux dans lesquels leur collaboration se passerait mal.
Une autre de leur interrogation avant de se lancer fut leur complémentarité. Nous entendons souvent qui se ressemble s’assemble. Mais est-ce aussi le cas dans l’entreprenariat ?
Lorsque l’on s’intéresse et se forme sur l’entreprenariat on apprend que le fait d’être complémentaire avec son associé est une véritable force. Alors forcément lorsque l’on a un bagage similaire on peut se mettre à douter. Cela a été le cas pour Géraldine et Jordane qui avouent même s’être senties « complexées » par cette situation.
Heureusement elles ont très vite identifié que la réalité permettait de prendre de la distance avec ce que nous pouvons lire sur le papier. « Bien que nous ayons un parcours d’étude et professionnel similaire nous avons des sensibilités différentes. Nous nous sommes appuyées sur nos soft skills (qualités personnelles) qui mélangent l’envie, la personnalité et la sensibilité. Ce qui a révélé notre complémentarité bien que nous ayons les mêmes hard skills (compétences démontrables). ».
A noter que mettre en lumière ces différences ne peut se faire qu’en prenant le temps de se connaitre parfaitement.
Et maintenant : quelle actualité pour For Me Lab ?
Trois ans plus tard, Géraldine et Jordane ont su faire de For Me Lab une véritable référence pour les particuliers, notamment grâce à Instagram, et pour les professionnels. Au fil des ans, en plus d’être les stars des salons, les tables en bois brut ont apporté un peu de chaleur dans les espaces de travail modernes.
https://www.instagram.com/p/Bvi1PEYgycg/
Une entreprise à suivre de près puisqu’après une petite campagne de financement, de « love money », pour débuter le projet, les fondatrices travaillent actuellement sur une levée de fond plus importante pour accélérer leur croissance.
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Ce portrait est super, ca donne envie de les rencontrer et de redecorer mon intérieur.
Merci Nyna pour ton retour 🙂 Ravie que ce portrait t’ait inspirée.
Encore une histoire très inspirante ! J’ai adoré lire ce portrait en particulier. Peut-être est-ce lié à cette fameuse « quête de sens » qui est très présente dans leur démarche et qui raisonne tout particulièrement en moi !
Et au passage, merci pour la découverte de cette belle entreprise que je vais m’empresser de suivre sur instagram ! 🙂
Je suis sûre que tu vas adorer leur Instagram ! Tu tout compris la quête de sens est au cœur de leur démarche 🙂
Merci pour ce portrait . Cette expérience est très enrichissante. Elle met en avant l’importance de se poser les bonnes questions pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Je connaissais déjà leur plate forme mais je n’avais pas encore mis de visage derrière tout cela.
Merci Nadia 🙂 Je suis toujours très heureuse de vous faire découvrir les coulisses. Nous pensons souvent que tout coule de source, mais comme tu le dis il y a beaucoup d’interrogations avant de concrétiser un projet.
Encore une belle rencontre et de beaux talents. Bravo Mesdames.
Merci Céline 🙂
INSPIRANT ++++ Merci pour ces bulles de fraicheur et de motivation… Belle découverte en plus!
Ravie que leur histoire t’ait plu Marie 🙂
Un magnifique portrait tout en féminité et en créativité. Je suis très admirative de l’entreprenariat de manière générale, ton article relate avec passion ce qui anime ces créatrices dans l’âme! je vais suivre ça de près !;-)
Merci Sibylle pour tes mots. N’hésite pas à revenir me dire ce que tu en as pensé 🙂