C’est quoi ton job ? est la série d'articles qui te font découvrir les coulisses des métiers que l’on connaît mal ou peu.
Qu’il s’agisse des emplois qui n’ont jamais été proposé par la conseillère d’orientation, que nous n’avons jamais compris, que nous pensions connaître ou dont nous ne connaissions même pas l’existence !
Emilie, dermopraticienne dans le domaine du paramédical a répondu à nos questions. Ses réponses risquent bien de vous donner des idées …
Talenty : Peux-tu te présenter?
Emilie : Je m’appelle Emilie j’ai 32ans. Je suis maman de 4 loulous et dermopraticienne depuis bientôt 2 ans.
T : Quel a été ton parcours et tes études ?
E : J’ai tenté le lycée en section S mais j’ai décidé de sortir du système scolaire en 1ère et préféré passer mon BAFA. À 18 ans, je devenais responsable du service petite enfance d’un centre associatif etmaman.
Après 10 ans de « maternage » et 4 enfants, j’ai décidé de reprendre une activité professionnelle et de me former à la dermopigmentation paramédicale.
T : Comment es-tu devenue dermopraticienne ?
E : Je dessine depuis toujours, j’ai fait de nombreux concours au collège et tatouer était un rêve secret (seul mon entourage le savait). Mais je ne voulais pas seulement tatouer, je désirais que mon travail ait un but thérapeutique. Et la dermo post cancer fût une révélation. Je suis donc devenue dermopraticienne spécialisée dans le recouvrement des cicatrices post cancer (mais aussi post accident, brûlure, mutilation…).
T : Comment expliques-tu ton métier à tes amis ?
E : Mes amis ont tout de suite compris l’importance de ma spécialité, ils m’ont encouragé.
T : A des professionnels ?
E : C’est plus compliqué d’expliquer mon métier aux professionnels de santé. Certains sont contre le tatouage mais je parviens à débrider leur mentalité en usant de subtilité. Je leur dis qu’ils guérissent mais qu’ils laissent tout de même des traces. Des traces qui impactent le moral, l’amour propre, l’image de soi…
Que l’on soit pour ou contre, aujourd’hui la dermopigmentation réparatrice (ou tatouage paramédical) est la seule solution pour tourner définitivement la page et ne plus voir les vestiges d’un parcours difficile.
T : Que dirais-tu à des étudiant.tes qui aimeraient faire ton métier ?
E : Je leur dirai de se former encore et toujours. Que l’on a besoin de dermopraticien.nes spécialisé.es dans ce domaine ! Que l’amour pour le dessin peut également apporter de l’amour aux gens.
T : Quels sont les à priori ou les remarques les plus insolites sur ton métier ?
E : Un médecin m’a fait la remarque un jour que « dermopraticienne, ça ne veut rien dire ». Ce à quoi je préfère ne pas répondre et laisser montravail parler de lui-même. Les larmes et les remerciements de mes clientes sont les seules choses qui m’importent.
T : Quelles sont les qualités indispensables pour exercer ce métier selon toi ?
E : Je pense qu’il faut avoir beaucoup d’empathie, être patiente et aimer ce que l’on fait. Ce n’est pas qu’une séance de dermopigmentation, ce n’est une page qui se tourne pour la cliente, c’est un renouveau, une renaissance.
T : Quelle est la partie que tu préfères dans ton métier ?
E : Regarder la cliente se découvrir avec un nouveau corps, la voir chercher sa cicatrice.
Ce moment est tellement fort, émouvant et unique…
Merci à Emilie d’avoir partagé avec nous sa passion pour son métier de dermopraticienne. Une très belle profession, qui mérite plus de reconnaissance !
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Merci pour votre bel article 🥰 Un honneur pour moi🙏
Merci à toi Emilie pour t’être livrée ! 🙂