Loïc Chauveau, fondateur de Brand Station [Interview]

La première fois que j’ai rencontré Loïc Chauveau c’était dans les locaux de son agence de publicité Brand Station à Paris. Une jeune agence, mais déjà très prometteuse. A l’époque, une petite équipe entourait le fondateur. Accessibles, dynamiques et fières de développer ensemble de belles idées pour des marques prestigieuses, chacun dégageait une énergie et une bonne humeur communicative.

 

Au fil des années, la petite agence n’a fait que se développer – passant d’une activité en solo pour Loïc au management de 30 salariés – et gagner en notoriété. Si bien qu’aujourd’hui Brand Station est en short-list des Cannes Lions 2017, 64ème Festival international de la créativité, pour sa campagne « Metallica- The gloves » Mercury Music Group. Une véritable consécration.

Si vous ne connaissez pas le nom de cette agence, vous savez pourtant ce qu’elle fait. Impossible que vous soyez passés à côté de l’une de leurs créations :

 

Leurs best stellers mêlent créativité, humour et ingéniosité :

• LEGO SLIPPERS

Des LEGO Slippers aux semelles ultra-rembourrées qui protègent les pieds des petites briques LEGO abandonnées ça et là dans la maison. Une création et une campagne qui ont touché pas moins de 32 millions de personnes à l’international.

• GRAND’MÈRE TRANSLATE

Un dictionnaire pour que grands-parents et petits-enfants puissent enfin se comprendre. Je vous en dis plus par ici.

• MILKA BISCUIT SAGA

La première application au monde qui permet de connecter de 2 à 9 téléphones et/ou tablettes pour recréer un écran de jeu unique.

Ce que j’aime particulièrement dans leurs productions, c’est qu’ils cherchent sans cesse à nous faire vivre des expériences.

 

Nous sommes loin de la simple image à contempler, du slogan qui fait simplement mouche. Brand Station engage le spectateur et le consommateur.

L’autre particularité de l’agence est, qu’en plus d’être à l’affut de toutes les innovations technologiques, elle n’hésite pas à s’engager sur des campagnes à caractère sociétal. Pour Loïc, les marques doivent se servir de leur impact pour faire bouger les choses et diffuser des messages. Il le revendique, un bon président et directeur de création doit avant tout penser au consommateur.

[korra_small_separator]

Un caractère très humain que l’on retrouve aussi dans son rapport à ses équipes. Le fondateur en est fier, chez Brand Station il n’y a pas de « charrettes ». Une pratique, très courante dans les agences, qui consiste à passer une nuit entière à travailler pour terminer un travail en dernière minute.

Si à l’origine Loic ne semblait pas prédestiné à cette carrière – titulaire d’un bac S spécialité mathématiques il a étudié dans une école d’ingénieur en multimédia – il a su se donner les moyens de réaliser ses rêves. Force de motivation, il n’a pas hésité à faire des stages afin de faire ses armes dans ce domaine qui le fascinait depuis petit, avant d’occuper des postes convoités dans des agences de renoms.

Avant Brand Station tu as fait tes classes dans des agences prestigieuses comme Isobar, Marcel ou encore Buzzman. Quel est ton parcours ?

J’ai durant trois années participé à développer Noyz, l’une des premières structures de Social Media en France qui avait été lancée au sein du groupe Aegis. Lorsque la structure a été fusionnée avec Isobar, j’ai fait le choix de rejoindre Marcel en tant que Directeur du département Social Media et ait intégré le board de l’agence 6 mois après mon arrivée. J’ai en effet rejoint ensuite Buzzman ou j’ai occupé le poste de Directeur du développement et de la Communication avant de me lancer et de créer ma propre structure : Brand Station. Nous sommes aujourd’hui 30 personnes et venons de fêter nos 4 ans.

 

Quel a été le déclic, le moment, où tu t’es dis je le fais : je lance ma propre agence ?

J’en ai eu marre du manque d’organisation des agences que j’ai connues, et notamment des « charrettes » à répétition qui sont légions dans ce métier. Je pensais qu’une agence pouvait être très créative tout en étant très organisée. J’avais en outre le sentiment que nous autres publicitaires avions un véritable pouvoir pour faire avancer la société sur de nombreux combats (traitement de la femme, des minorités, etc). J’avais donc à cœur de créer un modèle d’agence éthique et me suis donc lancé.

 

Quel est l’histoire du nom BrandStation ?

Une sale histoire ! 😉

 

Quel est ton rapport avec les autres agences ?

Je côtoie très peu le « milieu » des agences, je suis très peu présent aux festivals et autres mondanités auxquels on ne participe quasiment pas. J’ai par contre plaisir à déjeuner ou à dîner fréquemment avec des patrons de très grandes agences que je respecte infiniment, des publicitaires au parcours, mais surtout à la vision, du métier exceptionnels.

 

Lorsque l’on dit agence de pub, rapidement on pense au film 99 F , réalité ou cliché ?

Réaliché.

Comment as-tu trouvé ton premier client ?

Sur les réseaux sociaux. Je dois beaucoup du business des premières années de l’agence à ces outils.

 

Quelle est la spécialité de Brand Station ?

On s’est plutôt construit jusqu’à présent sur la viralité et l’impact RP de nos campagnes.

 

Tu nous présentes l’équipe de Brand Station (quel est leur point commun) ?

Des gens très jeunes, passionnés, et surdoués.

 

Quels sont vos plus belles réussites ?

Être passés de 1 à 30 employés en 4 ans, avoir engrangé de très nombreux budgets, et ne toujours pas faire de charrettes.

 

Une campagne coup de cœur ?

J’ai récemment beaucoup aimé la campagne « Polluted Water Popsicles » imaginée par 3 étudiants taïwanais : simple, efficace, virale. Tout y était.

Quel slogan serait représentatif de ton parcours ?

Tout reste à faire.

De l’agence ?

Tout reste à faire.

Du monde de la Pub ?

Tout reste à parfaire.