Après avoir échangé avec vous sur l’appropriation culturelle et la mobilisation pour la Women’s March, il était évident – je dirais même important – de vous parler ici de l’œuvre cinématographique d’Amandine Gay « Ouvrir La Voix ». Car comme vous l’avez souligné, à la lecture de l’article « Appropriation ou appréciation culturelle ? », parfois, nous n’avons pas conscience du poids des stéréotypes qui guident nos actes et nos pensées.
N’ayant pas eu la chance de me rendre à l’une des projections du film « Ouvrir La Voix », j’ai laissé, aujourd’hui, le clavier à ma sœur qui vous raconte son expérience :
Pour vous donner le contexte de cet article, je suis Mallory, une femme noire française, étudiante en master de sociologie et je travaille depuis trois ans sur les questions d’identités, de genre, d’orientations sexuelles et de races.
Après avoir raté, comme une nullos, la projection de “Ouvrir la voix” d’Amandine Gay à Paris, près de chez moi, je me suis rendue à Nantes pour enfin découvrir ce documentaire.
Comme je m’y attendais, ce film m’a bouleversée, fait réfléchir et m’a fait du bien. J’étais avec un ami homme blanc, donc pas directement concerné par la thématique. Il l’a trouvé puissant, intéressant, et a réalisé certaines choses qu’il n’aurait pas pu comprendre ou qu’il n’avait pas vu avant cela. Ce film est donc nécessaire et a le pouvoir de faire réfléchir tout le monde sur des questions très peu posées en France.
Qui est Amandine Gay ?
Amandine Gay, la réalisatrice, a 32 ans. Elle est née en France et a grandi dans une famille blanche. Elle est afroféministe, queer, comédienne, réalisatrice et diplômée de Science-Po Lyon. Elle reprend actuellement ses études en maîtrise de sociologie à Montréal.
Après ses études, Amandine est arrivée à Paris pour intégrer le conservatoire et devenir comédienne. Elle y est arrivée avec succès, mais n’ayant été retenue que pour des rôles stéréotypés de femmes noires, pour lesquels on lui demandait d’imiter l’accent antillais ou “africain”, elle s’est tournée vers la réalisation. Son objectif premier était d’écrire des fictions avec pour héroïnes des femmes diverses qui peuvent lui ressembler.
Après avoir soumis plusieurs dossiers au CNC, dans le but d’obtenir l’agrément et des financements, elle s’est vue constamment refuser ces aides. La cause : des scénarios jugés trop communautaires, avec, selon les examinateurs, des personnages trop peu réalistes.
Amandine Gay réalise vite qu’en France, lorsqu’une réalisatrice noire veut faire un film sur des femmes noires, celui-ci est perçu comme communautaire. Pourtant, lorsqu’une réalisatrice blanche fait un film sur une bande de filles noires, fantasmée, il est considéré comme novateur. Au même titre, lorsqu’un homme blanc fait un film sur des hommes blancs il s’agit juste… d’un film. C’est après ce constat qu’elle décide d’auto financer son documentaire, réalisé en partie grâce au crowdfunding.
Son but était de montrer des femmes noires qu’on ne voit jamais dans les médias et qui pourtant sont présentes autour d’elle. Des femmes noires, françaises, souvent issues de milieu populaire, diplômées, artistes, scientifiques, employées, cultivées et éloquentes.
Un documentaire pour Ouvrir la voix
Amandine Gay ne parle pas au nom des femmes noires de France et de Belgique. Elle parle en son nom et elle invite 24 femmes à nous parler de leurs propres expériences.
Les gros plans sur les différents visages sont éclairés d’une lumière naturelle, il n’y pas de musique dans ce documentaire, il n’y a que la parole et le vécu de chacune.
Elle est sans doute là, la force de ce film : d’enfin donner la parole aux premières concernées dans des discussions fleuves, avec une narration rythmée par des chapitres, et par leur récit. La réalisatrice explique sa stratégie sur revue.ballast.fr : “ Dans la pénombre et face à un grand écran, tu es obligé de t’immerger dans ce qu’on te propose. Passer deux heures avec des femmes noires qui te racontent leur expérience sans tenir de panneau ni hurler « Le racisme c’est mal ! », ça ne laisse pas de place au débat. Tu pourras être en désaccord sur la forme, mais ce sont deux heures où tu ne seras pas en train de chercher à formuler une réponse à faire à ces vingt-quatre filles qui parlent.”.
Je ne vais pas le nier, lorsqu’on est une femme noire ce film peut, être violent. Important, mais violent. D’ailleurs, à la fin de la projection, durant le débat, une spectatrice a demandé, sous un trait d’humour, sûrement pour cacher sa gêne, si “une cellule psychologique était prévue”. Ouvrir la voix, secoue, libère la parole, et permet de se questionner. C’est un film nécessaire.
Une projection qui secoue
A travers cet article, je vous livre les grandes lignes, ce qui m’a le plus touché, mais le documentaire étant long et dense, cela vaudra toujours le coup d’aller le découvrir par vous-même.
Mon premier choc a été, de réaliser que toutes les femmes interrogées, tout comme moi, avait compris un jour qu’elles étaient noires. Ce n’est pas que les personnes noires, les enfants, souffrent toutes de daltonisme. C’est plutôt, qu’on ne réalise pas que la couleur de notre peau est plus importante que celle de nos yeux, avant qu’une personne blanche nous pointe (parfois littéralement) du doigt. Cela m’a surprise, et pourtant je l’avais appris dans mes livres de sociologie, notamment dans Peau noire, masque blanc de Frantz Fanon. Dans cet ouvrage, l’auteur parle de “pigmentation par le regard blanc”. Des femmes en 2016 racontent donc la même histoire que cet essayiste né en 1925, à savoir, un enfant qui le pointe du doigt dans la rue en interpellant sa mère “Regarde maman un nègre !” contre “Regarde maman, la noire, elle est moche, elle est noire !” ou “Tu ne peux pas être mon amoureuse, tu es noire.” selon les témoignages du film.
Ce que j’ai particulièrement apprécié est que le film aborde des sujets rarement mis en avant, comme celui de la pression parentale. Beaucoup témoignent du fait que leurs parents à elles aussi, les ont élevés pour qu’elles soient les plus invisibles et irréprochables possibles. Avec cette phrase qui semble avoir rythmé notre enfance “ »bien » ce n’est pas assez, il faut en faire trois fois plus que les autres pour le même résultat, parce que tant qu’on pourra se passer de toi on le fera”. Cette injonction à la perfection est malheureusement peu souvent accompagnée des connaissances sur la façon dont fonctionne le système scolaire français. Entre les zep de banlieues qui abaissent parfois leurs exigences, les classes préparatoires et la manière d’y accéder qu’il faut connaître dès le début du lycée, et la valorisation des grandes écoles comparées à l’université, beaucoup de parents n’ont pas ces repères. En effet, ils partent plutôt du fait que l’école publique française offre les mêmes chances de réussite à tous.
A cause de cette pression, les personnes noires sont souvent victimes de la double conscience de soi.
Il s’agit de se considérer de son point de vue et de celui extérieur (blanc). Si pratiquement tout le monde subit ce phénomène c’est assez constant lorsqu’on a peur d’être stigmatisé(e). C’est-à-dire qu’on va éviter de mettre un pull qu’on adore, s’il y a un lion dessus par exemple, parce qu’on anticipe les remarques. Il m’est déjà arrivé de stresser à une rentrée scolaire en sympathisant avec une autre personne noire de peur que les gens pensent qu’on ne s’apprécie que par rapport à notre couleur de peau, ou qu’entre noires on se connaissait forcément déjà. De façon générale, on est tellement anxieuse à l’idée de correspondre aux stéréotypes, qu’on se met à sur analyser toutes nos actions. Amandine Gay nous l’a expliqué durant la rencontre, et elle l’a très bien dit dans une interview accordée au journal lemonde.fr : “Nous sommes toujours en alerte, car si l’on oublie qu’on est noire, on va nous le rappeler de manière extrêmement violente.”
Sans détour, ces femmes nous parlent des différentes discriminations qu’elles ont subies. Elles ont des parcours et des personnalités bien distinctes, pourtant, elles racontent des histoires qui se recoupent. Par exemple, lorsqu’on les a orientées vers des filières professionnelles bien qu’elles aient un an d’avance ou un dossier qui leur permettrait d’entrer en classe préparatoire. Toutefois, elles ne s’apitoient jamais.
Elles racontent des faits et la manière dont elles ont, plus ou moins, réussi à contourner ce racisme systémique, notamment grâce à des professeurs bienveillants.
Toujours dans l’optique de parler de ce qu’on entend rarement, une partie du film est dédiée à ce que peut produire le racisme du quotidien dans l’intime, et dans sa construction, en tant que femme. Elles parlent de la difficulté de s’accepter, entre des hommes blancs qui les voient comme une simple expérience et des hommes noirs qui ont, tout comme elles, intériorisés une hiérarchisation de la beauté, et qui ne veulent pas “toucher à leur soeurs noires” (surtout si elles sont foncées).
Souvent elles ont fait face à un changement brutal de leur traitement en tant que femme puisqu’elles sont passées de inenvisageables aux yeux des hommes, à fantasme sexuelle dès leur 15/16 ans. Ouvrir la voix est définitivement intersectionnel et dépeint une réalité complexe qui ne tourne pas qu’autour du racisme et du sexisme, et cela fait du bien. En effet, le documentaire n’est pas hétérocentré, lorsqu’elles abordent la question de l’homosexualité, les témoignages se font plus douloureux, dans un monde où les lesbiennes noires sont totalement invisibilisées. Toutes déclarent avoir cru à un moment être les seules au monde.
On sent bien que les héroïnes du film ont envie de parler et que ça les soulage.
Elles ne relatent pas forcément des drames personnels, extraordinaires, mais beaucoup de micros agressions qui finissent par peser. Par exemple, ces inconnus ou quasi inconnus, qui touchent les cheveux crépus, les tresses, les locks, sans demander le consentement de la personne, comme si elle était un objet ou un animal. Aussi, la si récurrente question “tu viens d’où ?” est abordée. Question qui est suivie d’un refus catégorique de croire à la réponse “du Périgord et toi ?”. Cela a eu le mérite de déclencher les rires dans la salle, ce genre de “punchline” détendent un peu durant ces deux heures, bien trop réelles pour être drôles.
Ce qui rend le film aussi vrai et complet, je pense, est qu’il est aussi question de discuter de la place de ces femmes dans un milieu noir. Les tabous ne sont en effet pas les mêmes, à l’image de la question des maladies mentales, encore souvent vu comme des “maladies imaginaires de blancs”. Elles parlent aussi de la difficulté de se faire soigner quand son thérapeute ne comprend pas les enjeux spécifiques auxquels on peut être confrontées en tant que femme noire.
Une dimension politique
Ouvrir la voix a, évidemment, une dimension politique importante. La question du communautarisme qui est si mal vu en France est discutée.
Pourquoi nous parlons de communautarisme lorsque des personnes racisées se rassemblent et jamais lorsqu’il s’agit de groupes de personnes blanches ? Elle soulève l’idée que peut-être, les personnes blanches ne se voient pas comme des blancs, mais juste comme des gens normaux. En France, on nous pousse à voir les “rassemblements ethniques” comme quelque chose de malsain et de dangereux. Des interviewées expliquent “Ils voudraient qu’on ne reste pas entre nous, qu’on se dispatche, un ou deux dans chaque groupe de blancs” “Ils ne veulent pas qu’on se mélange, ils veulent qu’on se fonde”.
Sans se laisser marcher dessus, lorsqu’on leur demande de se désolidariser du terrorisme ou d’un crime commis par un(e) noir(e) elles demandent de se désolidariser d’Anders Behring et de l’esclavagisme. Dans la salle de projection on sourit lorsque l’une d’elle déclare : “Si tu veux compter les points, on va parler d’histoire et compter les points, on verra qui est le plus mal à l’aise à la fin !”
Dans ce documentaire il n’y a pas de “blacks” ou “femmes de couleurs” il y a des femmes noires qui vivent dans un pays majoritairement blanc.
Dès le début elles mettent les points sur les “i”, “Oui tout le monde est au courant qu’il n’y a qu’une race humaine, mais la race en tant que concept social est bien réel”. Ce n’est pas le fait de faire disparaître ce mot de la constitution en 2013 qui annule le racisme. Le problème est que si on ne peut pas parler de race, si on ne peut pas chiffrer les inégalités, il est quasiment impossible de les combattre. Amandine Gay explique d’ailleurs dans un entretien accordé à Fields Mag, en mai 2010 : “Aux États-Unis au moins, c’était flagrant, il y avait la ségrégation. Le plus dur en France, c’est cette lutte contre un ennemi quasi invisible. […] Le problème, c’est la politique du déni. Pour déconstruire le racisme, il faut commencer par s’attaquer aux privilèges blancs et aux tabous.” .
“Un film qui peut parler à tous” ou “Ouvrir les yeux”
Il est certain que la réalisatrice offre un récit construit, avec des questions orientées, qui visent à dénoncer.
Pour autant, “Ouvrir la voix” est loin d’être un film larmoyant. Les femmes sont filmées parfois énervées, mais elles sont aussi lucides, et déterminées. Amandine Gay film des françaises qui se sentent chez elles. Même s’il est parfois difficile de se projeter avec des enfants dans ce contexte, beaucoup disent qu’elles vivraient comme un exil le fait de partir. Le film se termine d’ailleurs sur le chapitre “tout n’est pas perdu”. Si elles ne seront jamais assez françaises pour certains, au lieu de tenter de se conformer, autant s’accepter. Il y a finalement de la joie dans le fait que ce combat soit perdu d’avance.
Amandine Gay dit avoir réalisé Ouvrir la Voix pour la jeune fille de 15 ans qu’elle était.
Mais je pense sincèrement que le film peut questionner et ouvrir l’esprit de tout le monde. Ici il est question des femmes noires, mais qui qu’on soit, nous n’en avons jamais fini avec la prise en compte des difficultés des autres, l’acceptation de nos privilèges, et notre manière d’agir vis à vis de cela. Le film ne permet peut-être pas d’aller changer le monde dès la projection finie, mais au moins de se questionner à sa propre échelle. Lorsque certaines spectatrices ont demandé à la réalisatrice ce qu’elle prévoyait après, pour faire évoluer les choses, elle a été très claire, sa partie du contrat est remplie, elle a tout donné dans son film, et c’est maintenant à nous de nous rencontrer, d’entreprendre. Si les médias français peinent encore énormément à embaucher, et à représenter des femmes noires dans leur diversité, il est aussi vrai qu’il y a peu de soutien entre elles. Cela n’est pas dû au hasard, comme Amandine l’explique “il y a peu de solidarité dans la précarité”.
Lorsqu’on ne les subit pas, c’est extrêmement difficile de comprendre les discriminations, et il est assez courant de les minimiser et de se braquer. La recherche de l’égalité est un vrai combat et elle n’a rien d’inné ou d’acquis chez les humains. Toute la difficulté est, une fois qu’on a les informations pour comprendre les autres, de ne pas réagir avec son égo. Si quelqu’un nous dit qu’une de nos paroles est raciste, homophobe, discriminante, nous avons deux choix : Soit, nous comprenons “tu es raciste, tu es homophobe”, et il est facile de s’énerver en expliquant que c’est faux puisqu’on est gentil. Soit on réfléchit à ses actes, on s’excuse et on tente de changer.
Ouvrir la voix, n’est pas un film communautaire, mais en tant que documentaire, c’est un outil politique important qui atteint définitivement son objectif.
Il parle de personnes qu’on entend rarement, de femmes qui ne sont pas des déesses inébranlables. Ces femmes sont victimes de préjugés et de racisme systémique, de sexisme, parfois d’homophobie, de validisme, de transphobie, mais elles ne se définissent pas que par ce mot. Il nous montre des femmes fatiguées mais déterminées. Le documentaire d’Amandine Gay sortira finalement en salle en octobre-novembre 2017, et il sera distribué par sa propre société de production. J’espère très fort que les médias, et les spectateurs en général, ne se contenteront pas de l’encenser, mais qu’il permettra une remise en question suivie d’actions.
Critique rédigée par Mallory Eugène
« Ouvrir la Voix » est en salle !
Vous pouvez aussi suivre ce projet via les réseaux sociaux : Facebook , Twitter du film, et la chaîne Youtube d’Amandine.
La vache! Ça fait réfléchir… J’aimerais bien le trouver en entier ce doc. Article très intéressant en tout cas!
Ravie que ça t’ait interpelé. Il faudra attendre un peu mais le doc devrait sortir en salle en fin d’année ?
Tu as bossé ton article ça se voit, il est très complet j’ai hâte de voir ce documentaire ouf je ne suis pas la seule à détester dire « black » même si je suis blanche ça m saoule car j’ai tendance à dire noir et les gens me regardent chelou et je leur dit « voyez cette table elle est noir vous direz pas black » ^^’ en tout cas je me rends compte que noires ou blanches on a toutes cette pression sociales de faire plus d’effort pour réussir même en temps que blanche je dois faire attention à la façon dont je m’habille alors que ca ne doit pas être le cas, si je porte une jupe j’ai plus de chance de me faire accoster dans le métro car j’ai déjà entendu « une femme qui porte une jupe c’est une femme qui dit oui », une femme qui à une promotion est soit passé sous le bureau soit à fait du charme au patron alors qu’un homme non c’est déjà pénible de vivre dans cette société patriarcale sous pression alors noire c’est pire je ne pensais pas a vrai dire^^’. Le CNC avec ses bons sentiments me saoule aussi Dieudonnée avant d’avoir la réputation qu’il a maintenant avait proposé un film sur le commerce triangulaire des noirs qui a été refusé aussi ^^’ (sachant que c’est quand même pas une thématique très répandue dans l’histoire du cinéma français^^’) je fais des études en cinéma et un jour dans le train j’ai dit aune amie dans ma filière « n’empêche je serai incapable de citer le nom d’une actrice noire française hormis Joséphine Baker mais bon sa date » et les 2 autres nanas assise à côté de nous nous on dit la même chose^^
Salut Artontherain 🙂 Je suis Mallory, l’auteur de l’article. Tout d’abord je suis très contente qu’il t’ai fait réfléchir. Sinon oui je comprends ce que tu veux dire, c’est un documentaire afro féministe, c’est à dire qu’il est inclusif et ne sépare pas les problématiques genre/couleur/orientation sexuelle mais se ne sont que des femmes qui témoignent donc oui il y a des expériences (malheureusement) partagées par toutes. C’est pour ça que je le trouve d’autant plus important et qu’il n’est pas destiné qu’aux femmes noires françaises. Il poussera peut-être à un peu plus de solidarité féminine malgré les différences entre nous.
Je pense qu’il a le mérite d’ouvrir les yeux de tout le monde. J’ai hâte qu’il sorte en salle et que tu puisses le découvrir !
Oui moi aussi et je suis tout à fait d’accord entre femmes on doit se serrer les coudes 😉