Comment créer une licorne – une startup qui a levé en 2021 près de 200 millions de dollars – en n’ayant pas de compétences techniques et après avoir eu plus de 100 rejets ?
La réponse avec l’incroyable histoire de l’entreprise australienne de design graphique en ligne Canva et de sa cofondatrice Mélanie Perkins.
💡 CANVA est une plateforme de conception graphique adaptée à tous les niveaux. Ayant pour but de créer des contenus visuels facilement.
Mais qui se cache derrière ce succès ?
Mélanie Perkins est née en 1985 en Australie occidentale d’une mère australienne et d’un père malais (qui est également d’origine sri-lankaise).
Si elle a fait des études plutôt classiques pour une entrepreneure, des études de commerce à l’Université de Curtin, c’est sa détermination et son expérience qui fait toute la différence.
Mélanie Perkins a commencé à entreprendre depuis son adolescence. À seulement 14 ans, elle crée une entreprise qui conçoit et vend des foulards faits à la main dans sa ville natale de Perth.
Mais ces années d’université lui ont permis d’avoir sa plus grande idée.
« L’aventure Canva a commencé en 2007, alors que j’étudiais à l’université. À l’époque, j’expliquais à des amis étudiants comment utiliser des programmes comme InDesign et Photoshop mais nous trouvions ces programmes difficiles à apprendre, et encore plus difficiles à utiliser », a-t-elle déclaré au média Irish Tech News. « J’ai pensé que l’avenir du design pourrait être totalement différent, c’est-à-dire en ligne, collaboratif et très simple ».
Elle crée alors en parallèle de ses études avec son compagnon sa première startup : Fusion Books. Cette plateforme en ligne facile à utiliser permettait de concevoir des annuaires de lycée en Australie.
« Le salon de ma mère est devenu mon bureau, et mon petit ami est devenu mon partenaire commercial. Nous avons permis aux écoles de créer leurs annuaires de façon très simple »
C’est un premier succès !
À 22 ans Mélanie décide donc d’arrêter ses études pour devenir directrice de la stratégie de Fusion Books.
Avec Fusion Books, elle commence à concrétiser sa vision de simplifier l’accessibilité au design.
Son envie de créer une plateforme avec des outils faciles à utiliser qui permettaient, même aux non-professionnels, de créer de beaux designs se confirme.
En 2010, le besoin validé et accompagné pour ce nouveau projet par son mari Cliff Obrecht, ils décident de tenter leur chance dans la Silicon Valley pour concrétiser l’idée.
Mais pendant 3 ans, le projet Canva est rejeté systématiquement, par plus de 100 investisseurs en capital-risque.
Les principales raisons :
- Aucune relation dans la Silicon Valley
- Aucun bagage technique
- Une entreprise basée en Australie
Les choses commencent à bouger en 2012. Lars Rasmussen, co-fondateur de Google Maps, devient leur conseiller technique.
Mais ce n’est qu’en 2013 qu’ils finissent par convaincre des investisseurs pour 3 millions de dollars de soutien et trouve un troisième associé. Celui-ci n’est autre que l’ancien cadre de Google Cameron Adams. Le trio constitué et les premiers fonds levés, la stratégie pour développer Canva se met en place rapidement et efficacement.
Le succès est fulgurant.
Défiant les doutes, Canva a attiré très rapidement 60 millions d’utilisateurs mensuels vers son logiciel freemium, avec 500 000 équipes d’entreprises.
En 2023, la valeur de l’entreprise est estimée à 3,6 milliards de dollars.
Aujourd’hui, le couple s’est engagé à transférer plus de 80% de sa participation à la Fondation Canva pour des causes caritatives. « Nous n’avons jamais eu l’impression que cet argent nous appartenait, mais plutôt d’en être les simples gardiens », a récemment déclaré Melanie Perkins.